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Histoire de Sion-les-Mines

par M’fanch de randoGNE

(https://randogne.wordpress.com)

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De gueules au croissant accompagné de six molettes d’éperon, trois en chef, deux aux flancs, une en pointe, le tout d’argent.

Blason de Geoffroy de Syon, reproduit dans les chartes des Blancs-Manteaux. Enregistré le 11 avril 1969, après délibération municipale.

 

HISTOIRE :

L’évêque de Rennes, Melaine, de 505 à vers 530, aurait envoyé sur le territoire de Sion une communauté de moines qui auraient bâti un lieu de culte au « Breil » au VIe s.

Cavalon de Syon, premier seigneur connu, est témoin d’une donation faite, vers 1070, à Barthélemy, abbé de Marmoutiers, par le baron d’Ancenis. Il construit un château, où ses successeurs résideront jusqu’en 1394, date à laquelle il fut détruit au cours de la guerre de succession de Bretagne. En 1172, Guillaume 1er de Sion, bienfaiteur de l’abbaye de Buzay, était à la fois seigneur de Sion et de Frossay, et fit en 1228, une donation à l’abbaye de Blanche- Couronne (Abbaye de la Chapelle-Launay, tutélaire du moulin de la Verrière à la Chapelle-sur-Erdre). Son successeur, Auffroy de Sion et sa femme Louise, fondèrent en 1226, dans leur forêt de Domenesche, le prieuré de Brillangault, en faveur de l’abbaye de la Roë (Mayenne).

Un nommé Rosette de Syon prend part, aux côtés de Saint-Louis, au siège de Damiette au cours de la septième croisade. Il meurt à Mansourah en 1250, alors que Saint-Louis y est fait prisonnier et qu’il dut payer une rançon pour être libéré en 1254.

Geoffroy 1er de Sion était en 1275 à la cour du duc de Bretagne, en 1204 à l’ost (Service militaire que les vassaux devaient au suzerain) du duc et son nom figure, en 1305, dans le testament du duc Jean II. Il faut distinguer un autre Geoffroy de Sion, peut être son fils décédé sans postérité et avec lui disparut la branche aînée des seigneurs se Sion. Il laissa ses seigneuries à ses deux sœurs qui furent l’une après l’autre, dames de Sion. Jeanne de Sion, femme d’Armel 1er, baron de Châteaugiron, mariée en seconde noces, à Jean 1er, sire de Rieux, décédée en 1360. Anne de Sion qui épousa Alain 1er, seigneur de Saffré.

La seigneurie de Sion demeura longtemps aux sires de Saffré. Alain II de Saffré ; Jean TOURNEMINE, baron de la Hunaudaye, à cause de sa femme Jeanne de Saffré, Gilles TOURNEMINE, leur fils ; François TOURNEMINE dont la veuve Jaquette de Tréal jouissait en douaire, en 1523, de la seigneurie ; Claude ANNEBAULT, mari de Françoise TOURNEMINE. Par contrat du 25 avril 1526, ces derniers vendirent la seigneurie de Sion, moyennant 6000 livres, à Mathurin de La CHAPELLE, seigneur de la Roche-Giffard en Saint-Sulpice des Landes. Mathurin de La CHAPELLE laissa plusieurs fils, dont René, qui introduisit le protestantisme dans ses terres, et créa ce qu’on appela

« L’église réformée de Sion ». Ce René, mort, le 11 décembre 1577, avait également acheté la châtellenie de Fougeray. La châtellenie de Sion, distincte de celle de Fougeray, s’étendait sur cinq paroisses : Sion, Mouiais, Lusanger, Fougeray et Saint-Aubin-les-Châteaux. Sa haute justice, s’exerçait au bourg de Sion ; elle y avait par suite

« Droit d’auditoire, prison et geôliers, ceps et posteaux armoriés avec colliers à y mettre les délinquants ». Quant aux fourches patibulaires, elles se dressaient sur la lande de la Brosse (La Brosse était un endroit non défriché, inculte, équivalent de la brousse ».

Les de La CHAPELLE ont conservé pendant plus d’un siècle la seigneurie de Sion, mais Henri II de La CHAPELLE se trouve forcé de s’exiler en Hollande en 1685, en raison de son attachement au protestantisme, à cause de la révocation de l’édit de Nantes. Sa fortune confisquée sur ordre du roi fut employée à satisfaire ses nombreuses créances.

Toutefois, la tante paternelle de ce dernier, ayant reçu en partage de son neveu, en 1665, une partie de la seigneurie de Sion, et habitant le bourg même de Sion, le manoir de la Masserie, vendit la terre de Sion, le 15 avril 1680, tout en conservant l’usufruit sa vie durant, à sa nièce, Henriette de La CHAPELLE, épouse de René du BOUAYS, seigneur de Mesneuf et de Saint-Gilles. Ils laissèrent la seigneurie de Sion à leur fils qui mourut le 16 janvier 1754. Ne laissant aucun héritier, la succession fut recueillie par des parents éloignés, tels qu’Augustin de ROCHECHOUARD, comte de Vihiers, François MAISTRE de La GARELAYE, évêque de Clermont. Eux aussi sans descendance, ils eurent l’un et l’autre pour héritier Jacques-Gabriel Le CLERC, marquis de Juigné. Ce seigneur vendit en 1785, la seigneurie de Sion, à Louis-Joseph de BOURBON, prince de Condé et baron de Châteaubriant, qui la possédait en 1789.

Sion, éloigné de toute ville et voie importante, connut une Révolution (où elle fut désignée chef-lieu de canton) relativement calme. Seuls quelques conflits locaux perturbèrent la vie des Sionnais.

L’activité des chouans y fut limitée, tout en laissant l’anecdote suivante : « Un paysan de Sion travaillait dans les terres voisines de la route de Rennes ; un fusil chargé à balles était caché près de lui. Un soldat blessé, de l’armée du Rhin, allait en convalescence chez son père et, à la vue de son village avait cru pouvoir devancer l’escorte de la diligence. Le paysan l’aperçoit, s’embusque, l’ajuste et le tue ; sa femme l’aide à dépouiller la victime, une feuille de route et un havre sac mal garni forment le seul butin. Ils se hâtent de regagner leur maison. Un voisin lit la feuille de route : C’était leur fils unique. La mère désespérée, se tua, et le père alla se livrer à la justice. »

Sur 3258 habitants recensés en 1911, 152 jeunes gens de vingt à trente cinq ans ont perdu la vie au cours de la guerre de 1914 à 1918, soit 4.67 % de la population. Sion ne comptait plus que 2696 habitants en 1921.

Le 22 octobre 1941, au pied du monument aux morts de la Grande Guerre, sont ensevelis trois des vingt sept fusillés par les troupes d’occupation à la carrière de la Sablière à Châteaubriant. Il s’agit de :

Maurice GARDETTE : 49 ans, de Paris, artisan tourneur, député communiste de la Seine. Claude LALET : 21 ans, de Paris, étudiant, dirigeant des « Jeunesses communistes ».

Charles MICHELS : 38 ans, ouvrier de la chaussure, député communiste de la Seine, secrétaire de la Fédération CGT des cuirs et peaux.

Leurs corps ont par la suite été transférés au cimetière parisien du Père Lachaise.

Après le démantèlement du maquis de Saffré, en juin 1944, les résistants qui sont parvenus à s’échapper se cachent dans la région. Un petit groupe se cache dans la forêt de Domnèche, venant coucher la nuit dans le grenier à foin du père DAVID, à la Brosse. Dans la soirée du 10 juillet 1944, ils tombent sous les balles lors d’une embuscade. Quatre d’entre-eux sont achevés à coups de crosse et deux autres meurent en détention (Une stèle commémore leur mémoire à la Brosse).

 

L’EGLISE REFORMEE DE SION :

L’Eglise réformée de Sion, sous la direction du pasteur Jacques GUENEAU, fut fondée en 1562, par René de La CHAPELLE, sieur de la Roche-Giffard. Ce membre de la moyenne noblesse de Bretagne, possédait un domaine (La Roche-Giffard à Saint-Sulpice-des-Landes, Sion, Fougeray) très homogène aux limites ouest de la baronnie de Châteaubriant. Il accueillit dans son église domestique, des membres de familles nobles du secteur, ou en voie d’anoblissement avec lesquels il avait des liens de parenté ou entretenait des liens d’amitié, dont les Le MAISTRE de La GARELAYE, et CHAMBILLY de La PORTE, de Derval, les BONNIER de Saint-Aubin-les-Châteaux et de Rougé, les CHAMBELLAN de Rougé, les BOISPEAN de Rougé, les VILLEVOISIN de Pierric.

On notera que certain d’entre-eux, assumèrent des fonctions auprès des MONTMORENCY, barons de Châteaubriant depuis 1542 : René de BOISPEAN fut dans les années 1560, sénéchal de la châtellenie de Teillay ; Jean BONNIER, sieur de la Gaudinaye et son fils Mathurin, sieur de la Coquerie furent procureur fiscal et procureur général de la baronnie de Châteaubriant.

Des villages entiers deviennent calvinistes et sont appelées « Huguenotières ». A la suite de l’interdiction qui leur fut faite en juillet 1585, par l’édit de Nemours, de pratiquer leur religion ou de quitter le royaume dans les six mois, la plupart des membres de la noblesse de l’Eglise réformée de Sion se réfugièrent à Jersey ou à Guernesey. A partir de 1590, ils se rassemblèrent à Vitré, d’où unis aux « bons François » catholiques, ils entreprirent de reconquérir leurs terres dont s’étaient emparés les partisans du duc de MERCOEUR.

Le temple est rasé en 1950.

 

CHATEAU de la ROCHE-GIFFARD, commune de Saint-Sulpice-des-Landes :

L’ancien château fort de la ROCHE-GIFFARD, construit au moyen-âge par la famille éponyme, dut être un château fortifié, toutefois il n’en reste aucun vestige. Il fut la propriété successive des familles GIFFARD (XIIIes, de La LANDE (1301), de La CHAPELLE (1427), ROUGE et CREQUY (1685), de KERHOËNT de KERGOURDANEC’H,

marquis de Coëntenfao, LOQUET, seigneurs de Granville (1748), du prince de CONDE, seigneur de Châteaubriant. Une sorte de bastion ruiné, pouvant remonter tout au plus au XV ou XVIes. est la seule trace de l’antique demeure. Il possédait deux chapelles privées : L’une située dans la cour, à été réparée en 1659, puis incendiée en 1661. La seconde a été édifiée en 1688, dans l’enceinte même du château.

 

 

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Saint-Sulpice des Landes : Château de la Roche-Giffard et Communs

 

Le Château à été reconstruit par M. Auguste GUERIN de La ROCHE-GIFFARD, au XIXes. L’actuel édifice résulte du collage de deux bâtiments construits, l’un en 1846 et l’autre en 1876. Les dépendances qui bordent la cour d’arrivée, plus anciennes ont été en partie remodelées. Elles abritent de vastes écuries, le propriétaire du château et de la forêt de Teillay en ayant fait un important rendez-vous de chasse et de réunions mondaines. Des bâtiments de ferme sont construits à l’arrière des communs, formant une cour close. A l’intérieur du logis, deux pièces retiennent l’attention : Un salon entièrement lambrissé, et un vaste hall de réception occupant au rez-de-chaussée la totalité du corps central, où trônent deux cheminées monumentales placées vis-à-vis.

Le vendredi 27 septembre 2013, vers 15h, un incendie se déclare dans uns pièce de 50 m². Le feu a pris dans un lit. Les pompiers sont venus à bout du sinistre. L’origine de l’incendie semble suspecte, d’autant plus qu’un autre incendie s’est déclaré non loin du château le même jour. Les gendarmes enquêtent.

 

La HUNAUDIERE :

Il est vraisemblable que l’activité sidérurgique dans la région remonte à l’époque de La Tène (Suisse)-(Ou second âge du fer, vers 450 à 25 avant J-C). Le nom de La Hunaudière est cité pour la première fois dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Florent en 1146 sur le site de Chahun. L’abbé GOUDE, rapporte dans un ouvrage, la rénovation de La Hunaudière par Sully, laissant supposer une préexistence. Le métallurgiste suédois CONSTROM confirme, en 1662, la présence d’une usine. En 1748, le sieur de Granville, conseiller au Parlement de Bretagne en est acquéreur. Au XVIIIe s, le Pays de la Mée est devenu une grande région industrielle dans l’Europe d’alors, avec pour principaux établissements : La Forge Neuve à Moisdon-la-Rivière ; La Hunaudière à Sion ; La Blisière à Juingné ; Martigné- Ferchaud, La Poitevinière à Riaillé… Chaque forge emploie 150 à 300 ouvriers dont seulement une trentaine dans les trois ateliers : Le haut-fourneau, la raffinerie, le fenderie (terme métallurgique concernant l’action de séparer des portions de barres afin de les façonner).

En 1776, il cède le fief de Limèle et La Hunaudière au prince de Condé. La forge est affermée à Louis MALHERBE qui érige la digue actuelle pour former une réserve d’eau. Le prince de Condé ayant émigré, La Hunaudière devient Bien national. Elles furent acquises en 1809, par François DEMANGEAT, également régisseur des fonderies d’Indret et de Moisdon. Cette famille conserve la Hunaudière jusqu’en 1853.

Les forges locales au bois, vont subsister jusque vers 1880, ayant à faire face aux forges anglaises utilisant le coke. A La Hunaudière, la forge d’affinage ferme en 1852, et le haut-fourneau, le dernier, est définitivement éteint en 1883. Un moulin et une scierie utilisant l’eau de l’étang comme force motrice sont implantés à la place de la forge. La Scirie cesse son activité à la fin des années 1930, et le moulin ferme dans les années 1960.

La commune de Sion-les-Mines fait acquisition de l’ensemble du site en 1985.

 

Cheminée d’affinage : (fin du XVIe, début du XIXes) émerge des ruines.

Longère : (Milieu du XVIIIes). Dans les forges au bois, le chômage technique n’était pas rare, et l’un des soucis permanents de la direction était de conserver sur place, un personnel qualifié qui, rémunéré à la tâche, aurait pu être tenté d’aller travailler dans d’autres établissements ou l’activité était constante. Pour ce faire on concédait un certain nombre d’avantages, dont le logement et le chauffage. Les maisons bâties en longères de part et d’autre de la rue principale sont construites à cet usage par la direction des forges. Chaque maison comprend une grande salle au rez de chaussée, séparée en deux par une cloison de planches, et un grenier.

Maison de maîtres : (1825) Bâtie par François DEMANGEAT. Destinée à loger le personnel de direction, elle comporte deux niveaux d’habitation comprenant chacun deux appartements. Le soubassement est occupé par les caves et une grande pièce sans doute vouée au logement d’un garde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sion-les-Mines : La Hunaudière. Maison de maître de forge.

 

Chapelle Saint-Eloi :

(Fin du XVIIIe s) Bâtie sur l’emplacement d’un édifice plus ancien, en réutilisant certains éléments. Jusqu’à la Révolution, elle est desservie par un chapelain résident sur place. Chaque année, au lendemain de la Saint-Jean, une fête était donnée en l’honneur de Saint-Eloi, débutant par une messe dite à la chapelle et à laquelle tous les habitants assistaient. Le directeur des forges et son épouse régalaient l’assemblée, et les festivités se prolongeaient toute la nuit. Cet usage à cours jusqu’en 1836, date à laquelle la fête est interdite en raison des abus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sion-les-Mines : La Hunaudière. Chapelle Saint-Eloi

 

FORGES DE LIMELE, Puits de Mine :

(XXe) Nord-Est du bourg, en bordure de la forêt de Teillay.

Par ce puits, les wagonnets descendaient aux galeries où les ouvriers exploitaient le minerai en 1927-1928. Ils étaient polonais, espagnols, italiens et occupaient des réduits dans les fermes voisines. Avant d’être exploité à Limèle, le minerai vient des carrières à ciel ouvert de Haute-Noë (Est du bourg, route de Saint-Aubin-les-Châteaux), d’où il est acheminé par train en gare de Lusanger. Les mines ouvrent de nouveau en 1956, au Claray (Nord du bourg), ou la plus riche retenue contenait environ 40 % de fer. Transporté au quai de Rougé, le minerai part pour les hauts-fournaux de Thionville (Moselle), et sert surtout à enrichir la ferraille de récupération. Les ouvriers originaires de la région disposent d’une cantine, et des cités sont construites au Breil (Périphérie nord-est du bourg) pour loger les familles. La crise économique et le coût du transport entraînent la fermeture des mines en 1966.

 

Forge du bourg :

(Route de Châteaubriant) Chaque bourg, ou même chaque village avait sa forge. Réparer les socs de charrues et de houes, les herses et les pioches, ou en fabriquer constituait l’essentiel du travail des forgerons qui étaient pour la plupart maréchaux-ferrants. La forge de Sion-les-Mines présente la particularité de se trouver à l’emplacement du temple protestant (rasé en 1950) où furent découverts des sarcophages creusés dans le schiste et, sur la voie, des ossements provenant du cimetière.

 

La CHERE :

Le bourg de Sion-les-Mines est entouré d’eau, il n’y a guère qu’à l’Est du bourg qu’il n’y ait pas de rivière, la Chère coule au Sud, le Méniquel à l’Ouest, le ruisseau de la Vallière au Nord-Ouest, le ruisseau de Bénestais au Nord- Nord-Est.

La Chère est une rivière de 65,1 km, pour un bassin de 455 km². Affluent de la rive gauche de la Vilaine où elle se jette entre Sainte-Anne sur Vilaine (35) et Beslé (44), à une altitude de 3 m, alors qu’elle a pris sa source à Soudan, près de la forêt de Juigné, à une altitude de 90 m. Elle arrose Soudan, Châteaubriant, Rougé, Saint-Aubin-des- Châteaux, Sion-les-Mines, Mouais, Pierric, Derval, Grand-Fougeray, Sainte-Anne-sur-Brivet.

Son bassin versant est composé de 88,16 % de terres agricoles, de 8,44 % de forêts et milieux semi-naturels, 3,27 % de territoires artificialisés, 0,17 % de surfaces en eau.

Ses principaux affluents sont pour la rive droite : L’Aron (26,3 km), le Néguéry (7,5 km), la Saude (7,5 km), et en rive gauche : Le Néant (12,1 km) [A noter au passage que le néant n’existe pas, tant qu’il y a quelque chose autour]…

La Chère est soumise à un régime pluvial océanique, ce qui fait qu’elle est une rivière fort irrégulière qui a un débit extrêmement variable. Observée pendant 20 ans à Derval, elle a un débit moyen de 2,4 m3/s. Elle à un débit supérieur durant quatre mois (Décembre, janvier, février, mars) avec de 4,79 à 7,28 m3/s. En période d’étiage, de juin à septembre, le débit mensuel moyen est de 0.087 m3/s, et peu même chuter jusqu’à 0,001 m3/s. en août, ce qui veut dire la quasi sécheresse, les ¾ des cours d’eau du bassin sont à sec en été. Le soutient des débits se fait principalement par les zones humides.

Les crues peuvent être très importantes, aggravées par l’imperméabilité des sols. Le débit instantané maximal a été mesuré à 105 m3/s, le 5 janvier 2001, à Derval.

Le nombre de Strahler qui la concerne est de 6. Le nombre de Stralher d’une arborescence est une mesure de la complexité de branchement. Cette propriété est utilisée en classification des réseaux hydrographiques des cours d’eau. Le nombre 12 est atteint par l’Amazone, 10 pour le Nil et le Mississipi, 8 pour la Loire et la Seine…

Créé en 1977, le syndicat de la Chère regroupe quatorze communes et une communauté de communes, soit dix huit communes sur les vint cinq du bassin versant. L’aménagement du bassin de la chère relève de la compétence du Syndicat qui n’a pas vocation à intervenir sur l’assainissement ni sur la distribution de l’eau potable.

 

PATRIMOINE :

La présence de nombreux mégalithes sur le territoire de la commune atteste de son peuplement dès l’époque néolithique (La pierre à la Bergère, un quartz, à Le Tremblais, haute de 3 m, en est le témoignage). Les romains s’installent sur le site de Domnèche pour exploiter le minerai de fer. Une vénus de plomb, des monnaies à l’effigie de plusieurs empereurs, des cercueils de calcaire sont mis au jour en 1875.

Deux figurines des Ier et IIe s, ainsi qu’un bracelet en or, déposés au musée Dobrée, à Nantes. Ces objets ont été retrouvés sur le site de la Grée-à-Midi. Importés des ateliers de Vichy, Saint-Bonnet, Yseure (Allier) et Bourbon- Lancy (Saône-et-Loire), ces deux bustes féminins, dont l’un fait référence au culte de la famille impériale divinisée, et ce bracelet ou collier de vingt-trois perles creuses en or ont été trouvés, déposés en offrande, dans les tombes d’une nécropole gallo-romaine.

Manoir de la Fouaye : (XVe-XVIIIe s) A la limite de Mouais.

Le manoir de La Fouaye comprend une porte fermée par une porte cochère et une porte piètonne à encadrement de schiste, ainsi qu’une face nord fortifiée dominant la Chère.Il s’agit d’une ancienne seigneurie dont la juridiction s’étendait sur les paroisses de Sion et de Lusanger, et qui appartient au XVe s. à Jean Le CLERC, marquis de Juigné.

Manoir de la Masserie : (XVIIe s) Le bourg, rue de Châteaubriant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sion-les-Mines : Manoir de la Masserie, rue de Châteaubriant

 

A l’origine, ce manoir n’est qu’un simple auditoire où s’exerce la justice. Après la destruction du château de Sion, sur la Chère, au XVIIe s, le seigneur René de BOAYS fait construire le manoir. La cour est alors fermée par des murs ayant deux portails d’entrée. Cette famille, comme la plupart des familles nobles de Sion, est calviniste. Le fils Gédéon de BOAYS, comte de Méneul, continue les travaux en ajoutant ménageries et fours banaux. Les pierres nécessaires à la construction sont récupérées des ruines du château de Sion. En 1785, par la vente, La Masserie devient propriété du prince de Condé, duc de Bourbon. Confisqué à la Révolution, puis vendu par la suite comme bien d’émigré.

Manoir du Petit-Breil : (XVIIe) Est du bourg.

Cette maison noble appartenait soit à une famille riche, soit à un ordre religieux, templier ou trinitaire. Un élément intérieur du manoir fait penser qu’il a été habité par des religieux. A partir du XVIIe s, il change fréquemment de propriétaire.

Manoir de Vallière : (XVIe s) Au nord du bourg.

Au XIIe s, la maison de Vallière est une propriété appartenant à une famille aisée dont l’un des fils, René DUCLOS, devient recteur de Sion et fait dont du manoir et de la propriété à la paroisse. Pendant la Révolution, il est vendu comme bien national au fermier qui en exploite les terres.

Manoir de Villauger : (XIVe) Nord-Ouest du bourg, en direction de Saint-Sulpice-des-Landes.

Ce manoir dépendait autrefois de La Roche-Giffard et comporte un pigeonnier et un écusson d’ouverture sur lequel figure un croissant. En 1674, elle est habitée par le garde chasse et réputée pour ses rendez-vous galants.

 

Eglise Saint-Melaine : (XIXe s)

Cette église est construite à l’emplacement de l’église romane du XIIIe s. L’abbé MOISAN écrit que la révolution de 1830 fit capoter le projet et la souscription déjà lancée, mais que le calme rétabli, le maire, quoique notre ennemi politique, nous seconde dans notre entreprise. Les travaux s’échelonnent sur dix ans. En 1844, le gros œuvre est terminé, le maître-autel en marbre blanc est acquis, puis les autels et le retable. Deux chapelles sont réalisées en 1855 par M. CAUTRU, plâtrier-stucateur à Nantes. L’église possède des reliques en provenance de Lyon, Nantes et Rome. Ces dernières sont offertes par M. CHAUVIN, zouave pontifical et fils du docteur du même nom, représentant à l’Assemblée législative.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sion-les-Mines : Eglise Saint-Melaine

 

Un orage cause un incendie de la voûte, le 23 mars 1932. Les pompiers mobilisées et la fouler réunie par le tocsin viennent à bout de l’incendie qui a causé de graves dégâts. Le succès d’une souscription permet que les réparations soient terminées en 1936.

L’église Saint-Melaine possède une copie de « La Cène », de Léonard de VINCI, peinte, après l’incendie de 1932. On y remarque aussi un vitrail du XIXe s, représentant Saint-Melaine, et un tableau offert par le gouvernement en 1865, sur intervention de M. de La HAYE-JOUSSELIN, député de Loire-Inférieure.

Ancien presbytère : (XVe s)

Cette demeure est occupée jusqu’à la Révolution par le recteur de Sion. Elle est aussi appelée prieuré Saint- Nicolas (probablement en raison de la proximité de la chapelle Saint-Nicolas). Elle aurait été bâtie par les moines de l’abbaye de Marmoutier pour servir de résidence à leur vicaire, et réaménagée ensuite. Le pouillé de Tours (1664-1672) mentionne que le bénéfice de Saint-Nicolas de Sion était à la présentation de l’abbé de Marmoutier. Devenue bien national, elle n’est pas vendue et l’arrêté du 7 thermidor an XI de la République la restitue à la fabrique. Le 19 juin 1851, cette dernière la vend aux enchères au baron de JONCHERAY, le curé MOISAN estimant qu’il était plus avantageux de construire un presbytère plus proche de l’église.

 

Vestiges de la chapelle Saint-Joseph :

Cette chapelle est fondée en 1664, par Pierre LORAN, recteur de Sion. La charpente connait une construction laborieuse en raison d’une querelle entre le charpentier et l’ouvrier, à la suite de laquelle, il quitte le chantier. Le charpentier, faute de compétence ne peut terminer l’ouvrage. Sept ans plus tard, de retour au pays, l’ouvrier offre ses services, et la charpente est montée. La pierre d’autel offerte par le vicaire porte cette inscription « Vénérable et discrety messire Julien JAMET 1664 ».

Vierge de la Salette : (1853) Route de Lusanger.

Ce monument est élevé par le docteur CHATELIER, médecin à Châteaubriant et originaire de Sion. Les pierres druidiques sont transportées sur quatre kilomètres : La première, qui était au Feuillet, le 30 juillet 1853, sur une traîne tirée par dix huit bœufs. La seconde provenant du moulin de la Grée, est tirée le 11 août 1853, par quarante deux bœufs. Cette opération débutée à deux heures du matin ne s’achève qu’à quatorze heures, et la tradition rapporte qu’un homme a été écrasé par le convoi lors de son passage dans le bourg.

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Mairie : (1880).

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​​Sion-les-Mines : Mairie

 

L’édifice construit avec des matériaux de pays, est unique dans la région. Sa construction est décidée sous l’autorité du maire M. RECIPON de La ROCHE-GIFFARD, député d’Ille-et-Vilaine, afin d’accueillir les services de la municipalité et l’école de garçons.

Pont-Godalin : (1876) Sud-Est du bourg.

Le pont qui enjambe la Chère, est réalisé au même moment que le chemin qui l’accompagne. L’accès au moulin se faisait auparavant par le gué et une passerelle pour les piétons.

Moulin de Pont-Godalin : (XVIIIe s)

Le moulin seigneurial appartenait au prince de Condé. Comme tout moulin banal, i est vendu comme bien national, le 22 mai 1799, à un commerçant nantais qui le revend quelques années plus tard à Joseph NARBONNE, notable de Saint-Aubin-des-Châteaux. En 1846, Jean LORAND, son petit-fils hérite du moulin. Homme cultivé, époux de Julienne CAMUS, il est élu maire à 24 ans, pour trois mois, puis de 1852 à 1874, et de 1876 à 1888. En 1911, le moulin appartient à la famille CAVE. Cette famille d’ouvriers spécialistes des forges, implantée depuis le XVIIIe s, va le moderniser, l’adapter aux sources d’énergies. La roue à tente deux aubes pour 5,65 de diamètre permet de faire tourner deux paires de meules. Le moulin est transformé en minoterie en 1931 et cesse son activité en 1968.

Le site du moulin abrite aujourd’hui un petit musée de la boulangerie.

 

Manoir des Vallées : (XVIIe s) Sud-Est du bourg.

Une porte est le vestige d’une maison du XVe s qui accueillit plusieurs prêtres de la paroisse. En 1575, Alain GAUTHIER devient recteur de Sion. Il est assisté par son frère René et son neveu Georges. Tous trois sont originaires des Vallées, où leur famille tient alors le premier rang. Georges, le dernier membre de la famille à posséder la maison, devient riche négociant à Nantes. Il fait don de ses biens à l’église de Sion avant de mourir afin d’être enterré dans l’enfeu de famille de l’église, mais ses héritiers refusent de s’acquitter des clauses de son testament. Ils sont assignés plusieurs fois, puis la clause est jugée au présidial de Nantes, le 28 juillet 1646, et les héritiers sont contraints de payer la fabrique. La maison serait devenue une huguenoterie.

Lavoir : (XIXe s)

Cet endroit appelé le «doueu », aménagé près de la fontaine, est celui ou les lavandières du village se rendent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

​​Le Château du Dr Daguin

 

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M’fanch : 3-2017

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